Les élèves de l’atelier Défense vont à Lille comprendre la Résistance

Une journée consacrée à la Résistance pour mieux comprendre l’engagement. Les élèves de l’atelier défense et citoyenneté racontent.

Le jeudi 19 mai, les élèves de l’atelier défense et citoyenneté du collège Paul Duez de Cambrai ont passé une journée sur Lille pour mieux comprendre l’engagement et la Résistance en visitant deux sites mémoriels, la maison natale Charles de Gaulle situé à Lille et le musée de la Résistance situé à Bondues.

 

La maison natale de Charles de Gaulle, Lille (rédigé par Sacha et Théo)

Nous avons eu la chance de visiter la maison familiale des De Gaulle à Lille.

De Gaulle, un grand homme (1890-1970)

Né le 22 novembre 1890 dans cette même maison, Charles de Gaulle est connu pour être le premier président de la Vème République. Personnalité politique, militaire et homme de lettres, il a fait les deux guerres mondiales, la première en tant que soldat et la seconde en tant que chef des Forces Françaises Libres. Il incarne la Résistance dès l’appel du 18 juin 1940. Pour en savoir plus : biographie de Charles de Gaulle

La maison familiale des Maillot, rue Princesse à Lille

Cette maison appartenait à ses grands-parents maternels, Jules-Émile et Julia (Bonne maman) Maillot. Elle faisait office de maison familiale pour les fêtes, comme Noël, Pâques, … et également de maison de vacances pour les De Gaulle parisien. Elle pouvait parfois réunir jusqu’à 18 enfants. La tante de Charles habitait dans la maison voisine et un autre membre de la famille vivait dans la même rue. Les enfants y était étaient éduqués aux valeurs de l’effort, du travail, du respect familial, de la foi catholique, de l’humilité et de la générosité.

Découverte des lieux, pas à pas

Le parcours a commencé par une exposition sur la bande dessinée « Un général, des généraux » de Boucq et Juncker. Ensuite, la visite a continué par une visite guidée de la maison Maillot. La famille Maillot faisait partie de la moyenne bourgeoisie, et le grand-père possédait une industrie textile dans le bâtiment attenant. La bâtisse possède 3 entrées : le petit salon pour les invités, le vestibule pour les amis proches ou la famille et l’entrée des domestiques. Le grand salon, pièce interdite aux enfants voisine du petit salon, était le lieu de toutes les discussions. On y trouvait diverses occupations comme le piano, les loisirs féminins, les affaires (bureau) ou la détente. A côté, la salle à manger, contenant une table authentique de la famille. Les enfants n’avaient pas le droit de parler à table à part si un adulte les y invités. La famille Maillot étant très pieuse (=religieuse), Noël n’était qu’une fête religieuse, et les cadeaux étaient offerts pour la Saint-Nicolas. On raconte que le jeune Charles, turbulent garçon, ne reçut pas de cadeaux mais dû attendre un mois où il dû tenir sa conduite. Il reçut donc après un mois d’effort un cheval jupon, et dès qu’il l’eût enfilé, il serait parti en criant « Place, place voilà le général de la France ». La maison était également composée d’une véranda, le jardin d’hiver. Cette pièce gardait la chaleur et le soleil, on s’en servait donc pour y prendre le thé ou pour que les enfants jouent (soldats de plomb, poupée, …). Dans la cuisine se trouvait un chauffe-plat. Il s’agissait d’un placard se situant derrière la cheminée, où les aliments gardaient leur chaleur grâce à celle du feu mais il n’y avait pas de point d’eau. Les domestiques devaient passer par le vestibule pour en avoir. A l’étage on retrouve 3 chambres, un salon, une laverie, des toilettes ainsi qu’une petite pièce pour faire sa toilette et un coin de prière. Sur les 3 chambres, on retrouve 2 chambres d’amis (Charles de Gaulle est né dans l’une d’elle) et la chambre de Bonne maman, placés côté jardin pour éviter les bruits de la rue Princesse, alors très bruyante. Nous avons pu découvrir également le berceau dans lequel Charles de Gaulle est né ainsi que sa robe de baptême. La visite se termine par une petite exposition retraçant l’histoire de la rénovation de la maison natale de Charles de Gaulle et la boutique souvenir.

Le musée de la RÉsistance, Bondues (rédigé par Maxence et Jean)

Nous avons eu la chance de découvrir le fort de Bondues pour honorer la mémoire de 68 résistants français.

Une architecture militaire

Le fort de Bondues (fort Lobau) a été construit suite à la guerre franco-allemande de 1870-1871 (en savoir plus). Entouré de remparts et d’un large fossé de 8 mètres, le fort a été érigé entre 1879 et 1885 en brique rouge. Il a abrité le 43ème régiment d’infanterie composé de 800 hommes et de 40 pièces d’artillerie. Il a été occupé par l’armée Allemande durant la Première Guerre mondiale, du 13 octobre 1914 au 17 octobre 1918. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a servi de dépôt de munitions pour la Luftwaffe, l’armée de l’air allemande.

Un lieu d’exécution

Du 17 mars 1943 jusqu’au 1er mai 1944, 68 résistants âgés de 19 à 53 ans ont été fusillés dans les fossés du fort Lobau. Avant de quitter les lieux le 1er septembre 1944, les Allemands ont dynamité le site. Les habitants de Bondues découvrent alors l’horreur.

Un site démilitarisé

Le fort de Bondues a été démilitarisé dans les années 1960 et devient le musée de Résistance en 1997.

Un lieu de mémoire : ils étaient 68 !

De nombreux résistants ont été exécutés dans le fort, et l’objectif de notre sortie était d’honorer leur mémoire.

Tout d’abord, chaque groupe devait choisir un résistant, puis collecter des informations sur son parcours, ses faits d’armes et ses actes de résistance. La photo de chaque résistant était affichée dans une salle du musée, et d’autres informations comme leurs métiers, date de naissance et d’exécution étaient présentes dans cette même salle. Une autre salle nous présentait la vie d’un groupe de résistants. Dans une autre pièce se trouvaient des textes racontant les divers actes de résistances des hommes exécutés dans le fort.

Cette sortie nous a permis de comprendre en quoi la Résistance incarnait les valeurs françaises de liberté, d’égalité et de fraternité, en nous montrant des hommes d’âge et d’origine sociale différents unis dans le même combat.

S’intéresser au parcours d’un résistant, connaître sa vie et la façon dont il est entré en résistance nous a permis de nous projeter et de nous identifier plus facilement. Il s’agit d’un lieu chargé de mémoire où le silence naturellement s’impose. Un silence comme élément indispensable pour mieux entendre, par-delà les décennies, la voix de ceux qui se sont sacrifiés pour leur patrie avec ténacité, honneur et patriotisme.

Cette journée mémorielle autour de l’engagement et de la Résistance a permis aux élèves de l’atelier de mieux comprendre la défense des valeurs républicaines dans un état démocratique.

Pour en savoir plus sur la Résistance française vous pouvez consulter le dossier Lumni ICI

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